23 juin 2014

Les horreurs de la «belle saison»


On dirait que les humains ont de plus en plus besoin de s’étourdir de vacarme. Et l’on a tout le loisir de mesurer les ravages de cette particularité psychologique en été. Il y a une trentaine d'années, Montréal était loin d’être aussi polluée et bruyante - correction de données : elle était plus polluée dans les années 50/60 en raison des multiples usines intégrées à la ville.
       Les humains sont en train de devenir fous-raide, de plus en plus hystériques, et la maladie se transmet d’une génération à l’autre. Ensuite on se demande pourquoi les enfants montrent des signes de maladie mentale en très bas-âge…
       Pourquoi polluer autant pour se divertir?
Nos municipalités (et gouvernements) non seulement approuvent, mais promeuvent des activités de divertissement dont la pollution sonore et atmosphérique dépasse largement les limites acceptables – au nom de la sempiternelle «croissance économique».

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Lorsque les nuisances sonores provoquées par les activités humaines dépassent les seuils d’innocuité vis-à-vis de l’acuité auditive, de la santé et des écosystèmes, on parle de pollution sonore.

Les conséquences d'une pollution sonore

Le bruit provoque en effet une gêne et un stress qui perturbent l’organisme, humain ou animal. Chez l’homme, cela peut entraîner des problèmes d’irritabilité, d’insomnie et de dépression. De leur côté, les animaux ont tendance à fuir, quand ils le peuvent, les zones trop bruyantes.
       Les espèces qui utilisent les sons pour se repérer, se déplacer et communiquer, telles les cétacés ou les chiroptères, sont particulièrement vulnérables à ce type de pollution.
       Quand le niveau sonore est trop élevé, le bruit peut provoquer des dommages physiologiques avec une perte temporaire, voire permanente, de l’audition.

Que dit la loi?

En raison de ces impacts, les législations nationales tendent à imposer des seuils limites d’exposition de la population et de l’environnement au bruit, à réaliser des études d’impact et à mettre en place des mesures d’atténuation et de protection (murs antibruit, protection individuelle…).

Source : Futura Science Environnement

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En tout cas, je plains de tout cœur les gens qui vivent à proximité et subissent les conséquences de ces divertissements.

Liste noire des activités les plus malsaines combinant à la fois pollution sonore, atmosphérique et aquatique. (Liste non exhaustive car s’ajoutent à cela les méchouis et les party-piscine des voisins, les beuveries jusqu’aux petite heures du matin, etc.)


COURSES AUTOMOBILES 

Formule 1; Grand Prix du Canada (Île Sainte-Hélène)  
Pollution à tous les niveaux, le smog se répand jusqu’aux banlieues environnantes; étrangement, nos Miss Météo ne parlent pas de smog ces jours-là. On a un peu réduit le bruit des moteurs, mais certains amateurs s’en plaignent – "ça fait partie du plaisir!", disent-ils… Et, le maire Coderre en remet pour les dix prochaines années!

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Grand prix du Canada : «Montez le volume!» ...crient certains sans réfléchir   
Le Devoir, 7 juin 2014

Nous faisons état ici d'une nouvelle ahurissante. Un pas venait d'être fait dans la bonne direction, i.e. dans la réduction du bruit produit par les moteurs de F-1. Or voilà que certains veulent revenir en arrière en demandant de.... monter le volume. C'est tout de même culotté! Et cela montre à quel point il faut éduquer au civisme sonore. Spectateurs qui voulez plus de bruit - au détriment d'autrui -, eh bien portez des écouteurs svp et laissez le bruit ambiant à des niveaux raisonnables pour la santé. Si M. Ecclestone aime bien l'idée de se faire défoncer les tympans, voilà ce que nous lui recommandons. L'idée d'un dispositif visant à augmenter le volume sonore (au delà de 134 décibels!) de ces voitures de course est proprement scandaleuse.

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Formule 1 et chaises roulantes : Non à la pollution sonore et sciante (2009)

(…) Quant aux fameuses et fumeuses “retombées économiques”, elles vont dans les poches des promoteurs, de ceux qui se font graisser la patte, et de commerçants à courte vue; la population n’en profite absolument pas – mais elle paiera (le gouvernement paiera) des millions de dollars pour que les prétentieux parasites de la Formule 1 s’installent et perpétuent le symbole de ce qui nous a volé nos jambes, nos coeurs, nos poumons, nos rotules, nos muscles depuis l’invention du moteur à explosion, le bien nommé – il symbolise bien la destruction étouffante et empoisonnante sur laquelle notre anti-civilisation s’est construite, en temps de “paix” comme en temps de guerre.
       Nous sommes même descendus au-dessous du statut de “chair à canon”: les gens n’ont plus de souffle, ils sont trop gros, ils sont ignares, ils ne savent plus d’où ils viennent, ni où ils vont – leurs bolides y vont vite, cependant, mais les corps sont des larves gluantes et suantes, ils n’ont plus d’odorat, ils n’ont plus de tympan, les neurones ne s’allument plus, éteints par la télé, les bruits obsédants et l’insignifiance, ils croient tout ce que les médias leur disent, ils polluent les lacs, coagulés dans leur graisse rougie ou bronzée au fond de leurs pontons ridicules, ils ne tiennent plus debout, les rotules et les ménisques leur pètent au moindre effort de marche.
       La Révolution industrielle nous a volé, entre autres, notre corps physique, elle nous a coupé de notre substratum terrestre, et on veut continuer à abrutir ce qui reste avec cette invraisemblable, ronflante Connerie polluante égogonflée qu’est la Formule 1. Pathétique.

Source
http://electrodes-h-sinclair-502.com/2009/08/05/non-a-la-formule-1-a-montreal/


FEUX D’ARTIFICE 

Célébrations de la Saint-Jean
L'International des Feux Loto-Québec 28 juin au 2 août 2014 (Île Notre-Dame)
Faut-il perpétuer des traditions totalement à contre-courant de l’amélioration de notre qualité de vie? J’avoue que ça ne me dérange pas du tout qu’il pleuve à la Saint-Jean, même que je suis plutôt heureuse, car les pétards mouillés n’explosent pas. Petites, moyennes et grandes villes organisent leurs propres feux partout en province. On a l’impression d’être soudainement en guerre. D’horribles pétarades pour quelques minutes de Hooooo! / Haaaaa! ahuris. C’est comme attraper le sida pour 5 minutes de fun sans protection…

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Le feu d’artifice, ce sont 15 minutes de féérie, pour 50 à 70 bombes…Réaliser une telle manifestation nécessite une préparation extrêmement précise et rigoureuse car une simple petite erreur peut être mortelle pour un artificier ou un spectateur.

Le feu d’artifice : un cocktail de produits chimiques

Le souffre, le baryum, le magnésium, le chlore et le sulfure constituent les éléments principaux entrant dans la fabrication des pièces pyrotechniques.
       Les projectiles sont nombreux, mais la plus courante est la bombe. Sphérique ou cylindrique, elle est constituée d’une chasse pour la charge explosive, d’une espolette pour le retardement et la prise d’altitude, et d’une sphère d’éclatement pour la composition pyrotechnique.
       Placée dans un mortier, la bombe est propulsée dans l’air grâce à de la poudre noire. Mélange de souffre (10%), de charbon (15%) et de salpêtre (75%), cette poudre, originaire de Chine, permet la propulsion, la couleur, le bruit, l’allumage de la bombe, la propagation et le retardement. Elle permet aussi la combustion, faisant souffrir l’environnement.
      En explosant, la bombe libère des millions de particules de poussières très fines et du gaz qui peuvent se rabattre sur les spectateurs en raison du vent où se maintenir dans l’atmosphère quelques jours puis se déposer dans l’environnement (forêts, champs, mer…).
       Ces particules issues de l’explosion d’un feu d’artifice, seraient 5 fois plus polluantes que celles du smog, estime une étude menée par la ville de Montréal.

Source :
http://www.consoglobe.com/feu-artifice-magie-agresse-planete-3397-cg

  
SPECTACLES/CONCERTS EN PLEIN AIR

Comme le Piknic Électronik tous les dimanches du 18 mai au 21 septembre 2014 : «dansez sur de l’électro…», et les Week-ends du monde du 5 au 13 juillet 2014
(On retrouve ce genre de festivals pop partout en province pendant l’été.)

Désormais à décibels illimités

Du site Le REGROUPEMENT QUÉBÉCOIS CONTRE LE BRUIT - (RQCB)
http://www.rqcb.ca/fr/nouveautes.php :

Parc Jean-Drapeau : retour en arrière – Allez y, défoncez les tympans sans restriction aucune!

Le volume des spectacles en plein air est beaucoup trop fort de manière générale. Un problème aggravé par l'utilisation systématique de caissons d'extrêmes graves. Dans le cas des spectacles provenant du parc Jean-Drapeau, à Montréal, on avait fait un pas dans la bonne direction, en limitant le nombre de décibels permis. Or voici que l'arrondissement Ville-Marie commet une grossière erreur en revenant en arrière et en ne se préoccupant plus du tout de l'environnement sonore.
       La santé, la qualité de vie des citoyens, est-ce que ça intéresse le maire Coderre - responsable de cet arrondissement? La réponse est non hélas si on considère ce qu'il fait. Et il y a lieu de déplorer au plus haut point pareille attitude. Quand on se donne la peine de lire tout ce qui s'est écrit mondialement sur le problème du bruit et ses effets sur la santé, prendre ce genre de décisions tient de l'irresponsabilité.
       Voici l'article, paru dans le journal Métro, qui rend compte de ces décisions déplorables : Saint-Lambert exaspérée par le bruit provenant du parc Jean-Drapeau par Daphnée Hacker-B., 11 juin 2014. (Voyez le lien RQCB ci-haut) 

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Lettre d’un résidant de Saint-Lambert (en 2008!) :
Le Parc Jean Drapeau ou le dépotoir sonore de Montréal
       Bonjour,
La situation que je désire dénoncer c'est le vacarme issu des nombreux événements qui se déroulent au Parc Jean-Drapeau sur l'île Notre-Dame.
        Voilà 10 ans que j'habite Saint-Lambert sur la rive sud de Montréal et d'année en année je dois me farcir de plus en plus de bruit.
        De la pétarade des feux d'artifices au Cirque Grand-Prix de Formule1, de la course NASCAR aux Week-ends du Monde, des Piknic Élektronik aux shows rock, voilà qu'il m'est quasi impossible de pouvoir espérer passer une soirée du samedi ou du dimanche à souper tranquille sur ma véranda.
       Imaginez mon dépit, qu'est-ce qu'un pauvre citoyen peut faire?
       Philippe Turin, Saint-Lambert, QC

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